Expertises santé

L'incontinence urinaire

Définition de l’incontinence 

L’appareil urinaire joue un rôle essentiel pour l’organisme, il est chargé d’éliminer à l’extérieur de notre corps les déchets et les substances toxiques déversés dans le sang par les organes. Ces déchets sont alors transformés en urine par les reins.

L’urine est ensuite déversée via les deux uretères dans la vessie qui sert de réservoir de stockage. Il y a donc successivement et tout au long de la journée des phases de remplissage de la vessie et des phases de vidange vésicale.

Selon l’OMS, l’incontinence urinaire se définit comme suit :

« Fuites d’urines involontaires affectant les personnes qui en souffrent sur le plan social et professionnel »

D’une façon générale, l’incontinence urinaire est : « toute plainte exprimée par le(a) patient(e) concernant des fuites d’urine ». La notion de gêne est indissociable de la définition de l’incontinence. C’est un symptôme fréquent qui toucherait plus de 3 Millions de personnes en France.

Par ailleurs, l’incontinence urinaire n’est pas une maladie ; c’est un symptôme qui accompagne ou relève de diverses maladies (urologiques, gynécologiques, neurologiques…)

On distingue 4 types d’incontinence urinaire :

  • incontinence d’Effort (Urétrale) : perte d’urine associée à l’effort ou à la poussée abdominale (toux, marche, rire…) avec une vidange incomplète lors de la fuite,
  • incontinence par Hyperactivité vésicale : fuites non liées à l’effort qui sont précédées d’un besoin d’uriner qui ne peut être réprimé (urgenturie). La cause peut être une hyperactivité vésicale d’origine inconnue responsable de contractions involontaires du Détrusor (ensemble des couches musculaires de la vessie) ou une cause neurologique entrainant une hyperactivité du Détrusor,
  • incontinence Mixte : association chez un même patient, de l’incontinence par hyperactivité vésicale et de l’incontinence d’effort,
  • incontinence par « regorgement » : fuite d’urine non liée à l’effort, due à une rétention vésicale chronique (neurogène ou par obstacle sous vésical) avec absence de miction : c’est le phénomène de la « baignoire » qui déborde. L’Incontinence par « regorgement » est généralement traitée par le sondage urinaire.

La miction ou vidange de la vessie est un processus actif volontaire contrôlé par des impulsions nerveuses du cerveau. Lorsque celui-ci commande la miction, le muscle vésical (Détrusor) se contracte et les muscles de fermeture (sphincters vésicaux) de l’urètre se relâchent, permettant ainsi à l’urine de s’écouler.

La fréquence de la vidange dépend de la quantité de liquide bue quotidiennement ainsi que de la capacité de la vessie, qui varie d’un individu à l’autre.

De nos jours l’appareillage de prédilection des fuites d’urine liée à l’incontinence urinaire masculine est l’étui pénien. C’est un dispositif autocollant appliqué sur la verge et relié à une poche de recueil placée sur la jambe, dans laquelle l’urine va s’écouler. 

Les étuis péniens sont en latex, en plastique souple transparent ou en silicone et existent dans différents diamètres (20mm, 25mm, 30mm et 35mm…) et différentes tailles et longueurs de manière à s’adapter au mieux à chaque anatomie. 

Il existe différents types de poche de recueil des urines (ou de collecteurs) en fonction de leur contenance et de la longueur de leur tubulure. Les poches dites de « jour », ambulatoire, ou de jambe ont une contenance pouvant aller de 250ml à 800ml et peuvent être fixées au mollet ou à la cuisse par des attaches ou un filet afin de les dissimuler facilement sous les vêtements. Les poches dites de « nuit » ont une contenance plus importante, en général entre 1L500 et 2 Litres. Elles peuvent être accrochées au lit par un système de porte poche Ces poches de recueil d’urine, sont les mêmes que celles qui peuvent être raccordées aux sondes urinaires. Toutes les poches de recueil sont munies d’une valve anti-reflux. Celles-ci sont reliées aux étuis péniens par un système de tubulure pour recueillir les urines. Quel que soit le type de poche utilisé, vous aurez besoin de la vider régulièrement.

Par ailleurs, la prise en charge de l’incontinence urinaire et plus particulièrement de l’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale peut se faire grâce à la stimulation électrique neuromusculaire transcutanée : il existe sur le marché trois appareils de neurostimulation : Peristim Pro, URO Stim 2 et Tensi +


TENSI +


La stimulation électrique neuromusculaire transcutanée est utilisée sans distinction de sexe ou d’âge. Elle fonctionne par l’intermédiaire d’un petit appareil portable qui émet des impulsions électriques via 2 électrodes au niveau des trajets nerveux spécifiques de la miction.
Cet appareil pour l’auto traitement à domicile de l’incontinence est facile à utiliser, non invasif, indolore, non médicamenteux et sans effets secondaires.
La fréquence moyenne d’utilisation est de 20 à 30 minutes par jour selon la prescription médicale.

Pour en savoir plus :

DIADOM – FICHES CONSEIL CEFAR PERISTIM PRO

DIADOM – FICHES CONSEIL UROSTIM

EXPERTISES SANTÉ – NEUROSTIMULATION

Afin de déterminer la protection absorbante la mieux adaptée, il conviendra de tenir compte de quelques paramètres : importance des fuites, sexe du patient, activité et autonomie de celui-ci.

Les protections absorbantes type protections anatomiques, culottes ou changes complets font aussi partie des dispositifs médicaux indiqués dans la prise en charge des fuites urinaires. Tous sont utilisables pour les enfants et les adultes des deux sexes.

  • Les protections anatomiques : spécialement conçues pour les fuites urinaires légères et modérées.
  • Les sous-vêtements absorbants : conçus pour des incontinences légères à fortes.
  • Les changes complets conviennent aux fuites urinaires modérées à très fortes avec ou sans incontinence fécale associée.

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En cas de perte involontaire d’urine, il est important de ne pas souffrir en silence et de ne pas rester seul face à ses doutes et à ses interrogations.

Il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin ou à un professionnel de santé afin de faire évaluer sa continence.

Il existe aujourd’hui des traitements de moins en moins invasifs ainsi que des solutions de plus en plus adaptées pour la prise en charge des incontinences urinaires.

Afin d’étudier le plus précisément possible le « fonctionnement de votre vessie » dans votre vie quotidienne et ainsi de mieux comprendre les paramètres en cause de vos troubles urinaires, votre médecin pourra vous demander d’établir un calendrier ou un catalogue mictionnel avant la mise en route d’un traitement ou après la mise en route de celui-ci pour contrôler et surveiller le résultat.

Par ailleurs et afin de limiter les gênes urinaires : 

  • limiter la consommation d’aliments ou de boissons pouvant irriter la vessie comme : le thé et le café, les boissons gazeuses contenant de la caféine, l’aspartame (édulcorant artificiel), les aliments acides (agrumes, tomates…),  les épices pimentées…. surtout si l’on souffre d’instabilité vésicale,
  • de même, limiter l’alcool, certaines tisanes, le thé vert, les asperges, le persil qui sont diurétiques : la vessie se remplit plus vite et le risque de fuites est multiplié,
  • ne pas forcer en allant à la selle. Privilégier une alimentation riche en fibres alimentaires (fruits et légumes) afin de réduire le risque de constipation qui conduit à pousser et à fragiliser les muscles du plancher pelvien ou périnée,
  • consommer au minimum 1,5 L à deux litres d’eau par jour : boire moins n’empêche pas l’incontinence, mais au contraire, entraîne une prolifération bactérienne dans la vessie, source d’infection urinaire,
  • en cas d’incontinence nocturne, il est préférable d’éliminer la tisane du soir et de répartir les apports hydriques entre le matin et deux à trois heures avant le coucher,
  • aux toilettes, ne pas se retenir longtemps, ne pas pousser en urinant et ne pas pratiquer le stop-pipi qui fragilise le périnée et favorise une incontinence d’effort,
  • limiter la consommation de tabac car le tabagisme peut déclencher une toux chronique qui favorise l’incontinence d’effort. Fumer menace la continence en doublant le risque d’incontinence par impériosité ou hyperactivité vésicale,
  • surveiller son poids: excès de poids et incontinence ne peuvent aller de pair, en particulier pour les femmes. En effet, l’excès de graisses abdominales affaiblit les muscles du plancher pelvien et favorise ainsi le développement d’une incontinence d’effort,
  • il est important de rester actif. D’après de récentes études effectuées sur des personnes d’âge moyen, il en ressort que les plus actives physiquement sont aussi les moins susceptibles de développer une incontinence urinaire.

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